Les extraterrestres de Nîmes

Publié le 3 Novembre 2018

Le 10 avril 1952 à Nîmes, Rose C. rencontre trois extraterrestres et … un instituteur qui leur sert de guide !

Rose C. a 24 ans, elle est divorcée et vit chez son père avec sa petite fille de 4 ans. Dans la nuit du 10 au 11 avril elle se trouve dans le mazet familial en garrigue. Elle explique qu’au milieu de la nuit elle est réveillée par le grondement de ses chiens. Excités, ils grattent la porte et veulent sortir. Rose ouvre, les chiens filent. Ne les voyant pas revenir, elle prend une lampe de poche et se décide à aller voir ce qui se passe. C’est à quelques dizaines de mètres du mazet qu’elle est alors éblouie par « un éclair de lumière blanche ».

Aussitôt elle entend une voix lui dire :

- Que faîtes-vous ici ?

- Et vous-même ! répond-elle au jeune homme qui est en face d’elle, éclairé par le faisceau de sa lampe.

Entendant du bruit derrière elle, Rose se retourne et hurle de peur. Il y a là deux géants, 2,30 à 2,40 mètres de hauteur estime-t-elle. Les géants s’adressent au premier homme dans une langue incompréhensible. Ce dernier explique qu’elle n’a rien à craindre, que ses amis sont pacifiques et qu’ils veulent seulement savoir si elle n’a pas quelques livres à leur donner. Elle les amène vers un autre vieux cabanon dans lequel se trouvent quelques vieilles affaires et des bouquins vermoulus. Un troisième géant arrive sur ces entrefaites, et étrangement les chiens vont à sa rencontre sans peur et sans animosité aucunes.

Rose demande à l’homme qui sont ces gens et d’où ils arrivent. Il lève les yeux au ciel et lui répond « de là-haut », mais ni de Mars ni de la Lune.

-Et comment sont-ils arrivés ?

Il braque alors un appareil vers un coin du terrain qui s’illumine comme en plein jour. Rose aperçoit un engin gris ardoise de forme circulaire comme un chapeau-canotier, qui semble flotter à un mètre du sol.

 

Rose ouvre la porte du petit cabanon et les trois géants entrent derrière elle. Ils sont beaux, ils ont la peau mate comme les hindous, sont habillés d’une combinaison claire métallisée et portent des sortes de Pataugas. Elle précise même qu’ils doivent chausser au moins du 60 ! Le plus âgé des géants, qui semble être le chef, porte sur le front comme une grosse pierre précieuse noire hémisphérique, et a autour du cou une courroie à laquelle est pendue une boîte munie de boutons.

Celui qui sert d’interprète et parle parfaitement le français explique qu’il a été contacté par ces gens qui viennent d’un autre monde il y a une vingtaine d’années, alors qu’il était instituteur et qu’il avait 25 ans. Il vit depuis avec eux. Quand Rose lui dit qu’il ne paraît pas son âge, il lui répond que « là-haut » le temps passe moins vite. Il ouvre ensuite le sac que porte l’un des géants. Il contient des souches d’amandier ou d’olivier, quelques objets de valeur, des pierres… Il explique qu’ils recueillent des échantillons sur toute la planète pour mesurer les dégâts provoqués par les bombes atomiques d’Hiroshima et Nagasaki. Il lui tient ensuite tout un discours sur le comportement insensé et destructeur des hommes dont le pouvoir est assis sur la misère et les massacres. Rose lui demande pourquoi les extraterrestres ne sont pas intervenus, l’instituteur répond que quand ils ont essayé rien de bon n’en a résulté. S’ensuit une conversation sur la famille du jeune homme, sur sa famille à elle, sur le bonheur de vivre avec ces étrangers. Quant l’instituteur lui propose de partir avec eux, elle a peur et refuse. Elle comprend aussi aux questions que posent les géants qu’ils sont télépathes et lisent dans ses pensées.

Les extraterrestres expliquent que sur Terre nos ancêtres ne sont que les descendants de malfaiteurs qu’ils ont amené ici en exil, comme dans un bagne, et qu’au fil des générations nous avons rapetissé. Ils ont aussi piqué la Lune dans une autre constellation pour la mettre autour de la Terre ! Puis ils font à Rose quelques démonstrations de lévitation et de téléportation. Et comme ils sont particulièrement bavards ils disent aussi que tous les 12 000 ans la Terre subit un cataclysme provoqué par notre bêtise. Le dernier date de 9405 avant JC quand l’Atlantide s’est enfoncée dans les eaux, ce qui au passage démontrerait que les hommes d’alors avaient acquis une technologie et des connaissances avancées.

A la suite de cet échange, nos extraterrestres, qui supportent mal la pesanteur de la Terre, remontent dans leur vaisseau qui décolle et s’éloigne dans un bruit assourdissant.

Cette histoire fait grand bruit à l’époque, d’autant que cinq ans plus tôt l’énigme du vaisseau interstellaire qui se serait écrasé à Roswell aux Etats-Unis et les « petits hommes verts » qui y auraient été trouvés, a marqué les esprits. Du coup tout le monde voit, ou croit voir des OVNIS. Dans la région un vaisseau en forme de ballon de rugby, avec des hublots verts, posé sur des béquilles, est aperçu en 1954 dans le camp des Garrigues de Nîmes. Ce sont aussi des « cigares » qui se déplacent à des vitesses vertigineuses, qui sillonnent le ciel de Vic-le-Fesq, de Marseille ou du Vaucluse. Voire une lueur clignotante de forme sphérique, se déplaçant à grande vitesse, aperçue à Lédignan, puis à Albi. D’autant que Rose C. continue de marteler ses visions et leurs conséquences. Désormais elle a des prémonitions, elle prévoit les catastrophes prochaines, elle sent les fleurs et les arbres pleurer, Et quand un gamin de dix ans dit qu’il avait vu en 1950 à Arrigas une « mamée » sortir d’un vaisseau extraterrestre, Rose dit que la vieille c’était elle, alors qu’elle n’avait que vingt ans à l’époque. Mais ces élucubrations n’entament pas les certitudes des férus d’ésotérisme. La grand-mère de Rose a raconté à peu près la même histoire que sa petite-fille quelques années plus tôt ? Ça ne fait guère fléchir les certitudes. Encore plus fort : peu après son expérience Rose raconte que son annulaire a grandi de presque 1 cm et qu’il est maintenant aussi long que le majeur ! Et d’autres cas similaires sont signalés. Les articles fleurissent dans les journaux et revues, des livres, fort documentés mais guère crédibles, sont publiés. Et puis le temps passe, la recherche d’autres vies se fait plus scientifique, les faits bruts sont étudiés, les témoignages des déséquilibrés ou des ahuris sont écartés, dans ce domaine la science finit par prendre le pas sur l’obscurantisme. Et Rose C. rejoint les oubliettes de l’Histoire. Enfin presque !

 

Rédigé par Jacky SERODY

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